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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 23:12

L’existence de prisons secrètes de la CIA a été dénoncée formellement dans un rapport de l’ONU rendu public le 27 janvier 2010. Ce document mettait en cause 66 pays et les accusait d’avoir été impliqués dans un réseau de détentions secrètesliées à la lutte antiterroriste. Déjà en juin 2007, dans son rapport sur les vols secrets de la CIA présenté devant le Conseil de l’Europe, le parlementaire suisse Dick Marty avait révélé la connivence de 14 pays européens, et les commentait en ces termes : « [...] la mise en évidence d’un réseau mondial démontre comment les services secrets peuvent élaborer des pratiques en dehors de tout contrôle démocratique, en parallèle, voire à l’insu de leur gouvernement, [...]. Et on est encore loin d’avoir fait toute la lumière ! ».

Un peu plus de lumière vient peut-être d’apparaitre sous la forme de deux cassettes vidéo et d’un enregistrement audio retrouvés "par hasard" sous un bureau en 2007 mais dont l’annonce fait surface seulement maintenant. Comme le mentionne l’article original  d’Associated Press commenté ci-dessous par le site marocain yabiladi.com, ces enregistrements pourraient bien être des rescapés des 92  cassettes d’interrogatoires censées avoir été détruites par la CIA, et montreraient des interrogatoires par la CIA de Ramzi Bin Al-Shibh, un des présumés terroristes impliqués dans l’organisation des attentats du 11/9, le tout aurait été filmé dans une prison secrète au Maroc.

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Ramzi Bin Al Shibh aurait été torturé et détenu au Maroc par la CIA

Scandale : Une vidéo prouverait les interrogatoires secrets de la CIA au Maroc

paru sur yabiladi.com le 18 août 2010


Des enregistrements découverts par hasard en 2007, dans les bureaux de la CIA révèlent que l’administration américaine aurait détenu et interrogé secrètement des terroristes présumés dans des prisons marocaines. Des preuves qui viennent une fois encore accabler le Maroc, souvent présenté comme le sous-traitant du sale boulot des services secrets occidentaux.

L’agence de presse Associated Press (AP) révélait ce mardi que les enregistrements découverts consisteraient en deux cassettes vidéo, et une cassette audio, mettant en scène l’interrogatoire de Ramzi Bin Al-Shibh, dans une prison marocaine. Ce citoyen Yéménite de 38 ans, suspecté d’être l’un des complices des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avait été arrêté en 2002 au Pakistan, et conduit peu de temps après au Maroc, où il aurait régulièrement « séjourné » avant d’être conduit à Guantanamo, où il se trouve actuellement.

Selon le site d’information AgoraVox, l’interrogatoire se serait déroulé dans les environs de Rabat. Cette preuve visuelle ferait donc du Maroc l’un des participants au programme des services secrets américains « Greystone ». Ce programme aurait consisté à détenir et d’interroger des terroristes présumés dans des centres de détention situés à l’extérieur du territoire américain, et où la torture était régulièrement pratiquée, alors qu’elle est interdite aux Etats-Unis. Le terme américain pour désigner ces endroits était « Black sites ».

Peut-on imaginer au Maroc des sévices semblables à ceux infligés aux détenus de Guantanamo ? Mieux, Ramzi Bin Al-Shibh aurait-il été torturé au Maroc ? Rien ne permet de l’affirmer avec certitude, car selon des officiers américains interrogés par AP, les enregistrements montrent « un homme assis à un bureau et répondant à des questions ». Toujours est-il que les enregistrements retrouvés seraient les seuls rescapés d’une série de documents similaires, dont la destruction avait été ordonnée en 2003 par l’administration de Georges W. Bush. Sur ces vidéos, qui n’avaient pas forcément un rapport avec le Maroc, les scènes de torture étaient plus explicites.

Si les officiers américains précisent donc que sur les vidéos impliquant le Maroc aucune violence n’était commise sur Bin Al-Shibh, il reste cependant que les prisons marocaines auraient servi à interroger des prisonniers pour le compte des services secrets américains.

AP et le New York Times vont plus loin, parlant de prisons financées par les Américains, et gérées par des Marocains. La CIA y aurait ainsi régulièrement déplacé des prisonniers. Ces derniers arrivaient ou quittaient le Maroc à bord d’avions spécialement affrétés. AgoraVox révèle même que 40 escales auraient été faites dans ce but par des avions américains entre 2001 et 2005.

Cette théorie, ajoutée aux enregistrements, viendrait corroborer les soupçons qui pesaient sur le Maroc, avec les affaires Abou El Kassim Britel, et Mohamed Binyam, tous présumés terroristes, et qui auraient été détenus puis torturés au Maroc. Binyam avait déclaré avoir été victime de tortures au Maroc avec la participation des services secrets britanniques du MI5.

Selon AP, les officiels marocains n’auraient jamais reconnu l’existence de centres de détention secrets sur le territoire. Dans ce contexte, la révélation des récents enregistrements devient très compromettante.

par Yann Ngomo, sur ya biladi


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     "La lutte politique qui aboutit à la victoire d'un candidat, avec, par exemple 51% de l'ensemble des voix des électeurs, conduit à un système dictatorial, mais sous un déguisement démocratique. En effet, 49% des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi, et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature. Cette lutte politique peut aussi aboutir à la victoire d'un appareil ne représentant que la minorité, notamment lorsque les voix des électeurs se répartissent sur un ensemble de candidats dont l'un obtient plus de voix que chacun des autres considéré à part. Mais si l'on additionnait les voix obtenues par les « battus », cela donnerait une large majorité. Malgré cela, c'est celui qui a le moins de voix qui est proclamé vainqueur, et son succès est considéré comme égal et démocratique ! Mais en réalité il s'instaure une dictature sous des apparences démocratiques. Voilà la vérité sur les régimes politiques qui dominent le monde actuel. Leur falsification de la vraie démocratie apparaît clairement: ce sont des régimes dictatoriaux."   Mouammar KADHAFI

. "La démocratie directe, quand elle est mise en pratique, est indiscutablement et incontestablement la méthode idéale de gouvernement. Comme une nation, quelle que soit sa population, ne peut être rassemblée pour discuter, étudier et décider de sa politique, les sociétés sont détournées de la démocratie directe, qui est demeurée une idée utopique éloignée de la réalité. Elle a été remplacée par de nombreuses théories de gouvernement, telles que les assemblées parlementaires, les coalitions de partis, les référendums. Toutes ont conduit à isoler le peuple de l'activité politique, à usurper sa souveraineté, et à confisquer son pouvoir au profit d' « appareils de gouvernement » successifs et en conflit, qu'ils soient individu, classe, secte, tribu, Parlement ou parti."  Mouammar KADHAFI

. "La propriété pourrait bien changer de mains, le résultat serait le même: le travailleur demeure un salarié tant qu'il n'a pas été rétabli dans son droit sur sa propre production, et que celle-ci continue à être détournée au profit de la "collectivité" ou de l'employeur.La solution finale à ce problème consiste à abolir le salariat, par la libération de l'homme de l'asservissement dans lequel celui-ci le maintient." (Mouammar KADHAFI)

. "LE LOGEMENT est une nécessité pour l'homme et sa famille. Il ne doit appartenir à personne d'autre qu'à lui. Un homme n'est pas libre quand il habite une maison louée. En matière de logement, la politique suivie par les Etats a consisté à réglementer la location en bloquant ou en augmentant les loyers. La seule solution radicale et définitive est l'accession à la propriété. Dans la société socialiste, nul ne peut être maître des besoins de l'homme. Personne ne peut dans cette société, bâtir un logement autre que pour lui-même et ses héritiers. La maison de l'individu étant un de ses besoins fondamentaux, nul ne peut construire dans le but de louer."  Mouammar KADHAFI

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