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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 05:10

eu_strasbourg_babel.gifDepuis son achèvement le 14 Décembre 1999, le Parlement européen a fait soulevé les sourcils et les questions concernant sa structure. La tour principale, dite bâtiment « Louise Weiss« , semble singulière et moderne. Pourquoi semble-t-elle inachevée? Les promoteurs disent qu’elle reflète la nature « inachevée de l’Europe ». Cependant, une recherche plus approfondie sur le sujet révèle le symbolisme profond et sombre de l’édifice. Exposer la véritable source d’inspiration derrière le bâtiment Louise Weiss, c’est exposer les croyances ésotériques de l’élite mondialiste, leurs aspirations sombres et leur interprétation des écritures anciennes.

Nous irons droit au but: le bâtiment Louise Weiss est destiné à ressembler au tableau « La Tour de Babel » de Pieter Bruegel l’Ancien de 1563. L’histoire dit que la Tour de Babel ne fut jamais achevée. Ainsi, le Parlement de l’UE est essentiellement la continuation du travail inachevé de Nimrod (qui dérive du verbe mered signifiant « se rebeller » en hébreu), l’infâme tyran, qui a entreprit la construction de la Tour de Babel dans le but de défier Dieu. Pensez-vous vraiment qu’il s’agit d’une bonne source d’inspiration pour une « institution  démocratique »?

 

parliament.jpg

795px-brueghel-tower-of-babel-300x226.jpg

 

Nimrod et la Tour de Babel

L’histoire de Nimrod et de la Tour de Babel apparaît dans de nombreux textes de cultures anciennes, hébraïque, islamique, grecque, ainsi que dans la Kabbale. Nimrod est considéré comme le fondateur et roi du premier empire après le Déluge. Son royaume comprenait Babylone (Babel), Uruk, Akkad et Calné. Il est connu pour avoir été un roi tyrannique vis-à-vis du peuple et cherchant à éliminer les croyances religieuses.

« Celui qui les exalta ainsi jusqu’à outrager et mépriser Dieu fut Nemrod (Nébrôdès), petit-fils de Cham, fils de Noé, homme audacieux, d’une grande vigueur physique ; il leur persuade d’attribuer la cause de leur bonheur, non pas à Dieu, mais à leur seule valeur et peu à peu transforme l’état de choses en une tyrannie. Il estimait que le seul moyen de détacher les hommes de la crainte de Dieu, c’était qu’ils s’en remissent toujours à sa propre puissance… Le peuple était tout disposé à suivre les avis de Nemrod, considérant l’obéissance à Dieu comme une servitude » (Antiquités juives, chap VI, 2-3)

Selon les récits bibliques, Babel est la ville qui unifia l’humanité, parlant une seule et même langue et migrant à partir de l’Est. C’était la ville natale de Nimrod. Il décida que la ville devait avoir une tour si immense que « son sommet devait atteindre les cieux ». Cette tour ne fut cependant pas destinée au culte et à la louange à Dieu, mais elle était dédiée à la gloire de l’homme et fut envisagée par ses constructeurs comme un moyen d’acquérir une renommée. La version de cette histoire d’après le Midrash ajoute même que les constructeurs du Tour ont déclaré:

« Dieu n’a pas le droit de choisir le monde d’en haut pour Lui-même, et de nous laisser le monde d’en bas, nous allons donc nous construire une tour, avec une idôle à son sommet brandissant une épée, de sorte qu’il semblera que nous avions l’intention de faire la guerre avec Dieu ».

Dieu, constatant la nature blasphématoire de la Tour, a donné à chacun une langue différente afin qu’ils ne puissent plus se comprendre. Se retrouvant dans l’incapacité de continuer son travail, le peuple se dispersa à travers le monde.

Le symbolisme du Parlement de l’UE

Ainsi la construction du Parlement de l’UE, à l’image de la Tour de Babel, envoie le message que la philosophie de Nimrod était la bonne et que sa tour de Babel était une bonne idée. Donc nous recherchons une:

1) Introduction progressive de la tyrannie

2) L’élimination de l’adoration de Dieu dans le but d’introduire la dépendance vis-à-vis du pouvoir

3) Touts les peuples parlant la même langue (voir ceci, ceci, et ceci), et ayant la même religion

4) Le rejet de Dieu, tout en essayant soi-même de devenir des dieux

Vous savez quoi? Ce sont des préceptes majeurs des croyances ésotériques de l’élite mondialiste (voir la section Educate Yourself). Ils ne sont en aucun cas chrétiens. Leur système de croyance est fondé sur les cultes à mystères (rituels païens, culte du Soleil, croyance selon laquelle Lucifer est celui qui a apporté la lumière à la race humaine, considérant Dieu comme une force voulant maintenir l’homme dans les ténèbres). Leur « Nouvel Ordre Mondial » aura éliminé toute forme de culte à Dieu, introduisant une seule langue et transformant la démocratie en tyrannie.

L’affiche interdite

Vous trouvez que j’exagère? Que j’ai trop lu dans ce bâtiment? La réponse est: NON. Voici l’affiche officielle de promotion du Parlement de l’UE:

 

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Nous voyons le peuple de l’Europe reconstruisant la tour de Babel. Voici quelques points à relever: en premier lieu, nous avons la confirmation que le bâtiment Louise Weiss a été vraiment inspiré par la tour de Babel. L’affiche a reproduit la tour exacte qui figure sur le tableau de Pieter Brueghel, faisant même en sorte d’inclure la partie démolie de la fondation. Il n’y a AUCUN doute ici. Deuxièmement, le slogan: « Europe: plusieurs langues, une seule voix » se réfère à la confusion par Dieu des langues de l’humanité. Le Parlement aura donc pour effet d’inverser la punition de Dieu qui avait pour but de donner une leçon à l’humanité concernant l’idolâtrie et l’arrogance. Troisièmement, examinez attentivement les étoiles au sommet. Ne vous semblent-elles pas étranges? Elles sont à l’envers, il s’agit en fait de pentagrammes inversés. Le symbolisme qui se cache derrière les pentagrammes est extrêmement profond et complexe, mais nous pouvons dire qu’un pentagramme droit fait référence à un « bon gouvernement », et qu’un pentagramme inversé fait référence à un « gouvernement maléfique » (voir également ceci).

pentagram_lucifer_satan.gif

 

Cette affiche a été interdite en raison de protestations de la part de nombreux groupes. Elle est cependant extrêmement révélatrice et démontre la mentalité ésotérique des bâtisseurs du Parlement de l’Union européenne.

Le viol d’Europa

800px-abduction_of_europe_european_parliament_strasbourg-30.jpg

 

Cette statue, dressée devant le bâtiment Winston Churchill, se réfère à la mythologie antique et dépeint une des représentations les plus anciennes de l’Europe (voir également ceci). Elle est inspirée d’un mythe où Zeus se déguise en taureau blanc afin de séduire la princesse Europa qui cueillait des fleurs. Quand elle s’approcha du taureau et monta sur son dos, le taureau saisit l’occasion pour s’enfuir avec elle, et finit par la violer (je vous donne la version non censurée de l’histoire).

La femme (qui représente l’Europe) qui est assise sur ce taureau est donc sur le point de se faire violer. OK, plutôt bizarre. Quoi qu’il en soit, ceci représente l’opposition du Bien et du Mal, du Soleil et de la Lune, et ainsi de suite. Qui font partie intégrante des cultes à mystères. Renseignez-vous sur ce sujet.

Pour conclure

L’Union Européenne est un super-État qui comprend actuellement 27 pays (plus à l’avenir). Le même destin attend les pays d’Amérique et d’Asie, qui sont appelés à s’unir sous le même drapeau et la même devise afin de créer d’autres super-États. Ce sont les blocs de construction devant conduire à un unique gouvernement mondial, un objectif activement recherché par l’élite mondialiste. Le Parlement européen est le premier monument représentant un super-État, et révèle, par son symbolisme intense, la haine de la religion, des plans pour un Nouvel Ordre Mondial, et leur adhésion subtile à la tyrannie.

Source: vigilantcitizen traduit par Infoguerilla.

 


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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 04:00

euro-IMF.jpgIl se passe des fois des choses si choquantes qu’on préfère ne pas en parler avant que l’information soit sûre et suffisamment documentée. Ces dernières années, il y a eu beaucoup de rumeurs sur une imminente monnaie mondiale, mais souvent, il n’était pas aisé d’avancer la preuve que les plans pour cette devise étaient vraiment en préparation. Ce n’est plus le cas. Dans un document appelé « Accumulation des Réserves et Stabilité Monétaire Internationale » le département de la politique et révision du Fond Monétaire International recommande au monde d’adopter une monnaie mondiale nommée « Bancor » et qu’une banque centrale mondiale soit créée pour administrer cette devise. Le rapport date du 13 avril 2010 et une copie complète peut être consultée ici. Malheureusement ce n’est ni une exagération ni une rumeur. C’est une proposition très sérieuse dans un document officiel d’une des plus puissante méga-institutions que dirigent actuellement l’économie mondiale. N’importe qui l’ayant suivi sait que ce que le FMI veut, le FMI l’obtient. Se passerait il la même chose si une monnaie mondiale connue sous le nom de « Bancor » était à l’horizon ? C’est une question légitime.

D’où est sortie cette appellation de Bancor ? Et bien, il s’avère que le Bancor est le nom d’un étalon monnaitaire mondiale hypotéthique suggerée par John Maynard Keynes. Keynes est un économiste britannique de renommée mondiale que pris tête de la Commission Banquaire Mondiale et créa le FMI durant les négociations de Bretton Woods.

L’entrée wikipédienne à propos du « Bancor » nous dis ceci

… le Bancor est un étalon monnaitaire mondiale de compensation proposé par J.M. Keynes, en tant que leader de la délégation brtannique et président de la Comission de la Banque Mondiale, au cours des négociations qui établirent le systême de Bretton Woods, mais qui n’a jamais été implémentée.

Le rapport du FMI mentionné plus haut propose de nommer ainsi la futur monnaie mondiale en l’honneur de Keynes.

Mais qu’en est-il des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) ? Ces deux dernières année, les DTS ont été présentés comme la prochaine monnaie mondiale. Et bien, le rapport présente les DTS comme « l’actif de réserve principal » à mesure que nous avancons vers cette monnaie unique….

en tant que complément d’un systême multipolaire, ou même -de manière plus ambitieuse- son aboutissement logique, pourrait etre consideré comme un rôle majeur des DTS.

Cependant, le rapport reconnait également que les DTS ont leurs limites. Etant donnée que la valeur des DTS est étroitement liée aux monnaies nationales, n’importe quelle évènement affectant ces dites monnaies affecterait les DTS. A ce moment, les DTS se composait d’un panier de monnaie.

Ce qui suit représente un découpage des composants d’un DTS :

  • Dollar américain (44 pour cent)
  • Euro (34 pour cent)
  • Yen (11 pour cent)
  • Livre (11 pour cent)

Bancor.jpgLe rapport du FMI reconnaît que se diriger vers les DTS est seulement un enjeu partiel de l’éloignement du dollar étasunien comme monnaie de réserve mondiale, et contraire à l’adoption d’une unité monnaitaire vraiment internationale. En fait, les DTS sont maladroits et peu accomodants. Pour l’instant, les DTS doivent toujours être convertis en monnaie nationale avant de pouvoir être utilisés, ce qui limite leur utilité, selon le rapport :

L’une des limites des DTS, comme il a été dit précédement, c’est qu’il ne s’agit pas d’une monnaie. Autant les DTS et les outils nommés des DTS doivent être éventuellement convertis en une monnaie nationale pour la plupart des paiments et des interventions sur les marchés des devises, ce qui s’ajoute à son utilisation peu pratique au cours des transactions. Et même si un systême basé sur les DTS s’éloignerait d’une monnaie nationale dominante, la valeur du DTS reste liée aux conditions et aux actions des pays et leur principales composantes.

Alors quelle est la réponse ? Et bien le rapport du FMI croit que l’adoption d’une véritable monnaie mondiale administrée par une banque centrale internationale est la réponse.

Les auteur du rapport croient en un idéal où le « Bancor » serait utilisé immédiatement comme monnaie par un maximum de nations à travers le monde, mais ils reconnaissent aussi qu’il serait plus réaliste que le « Bancor » circule d’abord simultanément avec les monnaies nationale.

Une des options serait que le bancor soit adopté par décré en tant que monnaie commune (comme l’euro), un objectif qui se traduirait immédiatement par une utilisation généralisée et éliminerait la volatilité du change entre ceux qui l’ont adopté (comparablement, par exemple, avec Cooper 1984, 2006, et The Economist, 1988). Une option moins ambitieuse (et plus réaliste) serait de faire circuler le bancor conjointement au monnaie nationale, bien qu’elle est à être approuvée par decret par au moins quelques pays (pas necessairement de facon systématique) dans le but de développer un marché d’échange.

Et alors qui pourrait émettre et administrer le Bancor ?

Un banque mondiale centralisée, bien entendu. Ce serait comme la Réserve Fédérale, mais complètement hors de contrôle de quelque gouvernement national particulier…

Une monnaie mondiale, le bancor, émise par une banque centrale mondiale (voire Annexe 1 de la section V) pourrait être établie en tant que réserve stable de la valeur qui ne soit pas liée exclusivement aux condition d’une quelconque économie de marché. Comme le commerce et les finance continuent de croitre rapidement tout comme l’intégration gloabale, nous esperons que l’importance de cette perspective toujours plus ample continuera de croitre également.

De ce fait, sur un point concret, le rapport du FMI compare ce projet de banque mondiale avec le Réserve Fédérale…

La banque mondiale centrale pourra servir comme prêteur en derniere instance, proportionnant la liquidité systémique nécéssaire en cas de choques adverses et plus automatiquement que présentement. Cette liquidité a été proportionné dans la récente crise, principalement par Réserve Fédérale des Etats Unis, qui cependant, ne pourra pas toujours fournir la dite liquidité

Est-ce donc vraiment ce dont on a besoin ? Une monnaie unique administré par une banque mondial modelée sur la Réserve Fédérale ?

Non, franchement pas… Comme nous l’avons vu précédemment, la Réserve Fédérale a dévalué le dollar américain de plus de 95% depuis qu’elle a été créée et le gouvernement américain a accumulé la plus grande dette de l’histoire sous ce systême. Et l’on veut imposer ce systême au monde entier ? La vérité c’est qu’une monnai mondiale (qu’elle s’appelle Bancor ou autrement ne change rien), serait un coup fatal à la souveraineté nationale et représenterait un mouvement majeur vers un Nouvel Ordre Mondial. En prenant en compte l’action désastreuse de la Réserve Fédérale et les autre systême banquaire centralisé dans le monde, qui aurait pu penser suggérer de prendre ce modèle pour une banque mondiale centralisée ?

Espérons que le Bancor ne verra jamais le jour. Cependant, force est de constater qu’il existe des intérêts très puissants qui sont absolument décidé à créer une monnaire unique mondiale, ainsi qu’une banque mondiale centrale, pour diriger l’économie mondiale dans laquelle nous vivons. Ce serait une erreur de croire qu’ils ne pourraient y arriver.

article original : The Economic Collapse traduction copyleft conspipedia.

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 03:22

nuke.jpgNous voilà à un carrefour de notre histoire. Les États Unis et ses alliés se préparent à une guerre nucléaire aux conséquences dévastatrices.

Au cours de la Guerre Froide, le concept de « destruction réciproque assurée » s’est imposé. La compréhension des conséquences d’une guerre nucléaire contribua essentiellement à éviter le déclenchement de la guerre entre les États-Unis et l’union Soviétique.

Aujourd’hui, dans l’ère post-guerre froide, cette compréhension ne prévaut plus.

Le spectre d’un holocauste nucléaire, qui a hanté le monde pendant un demi-siècle, a été relégué à la catégorie de « dommages collatéraux ».

Cette aventure militaire dans le vrai sens du terme menace le futur de l’humanité.

Aussi bien que l’on puisse conceptualiser la perte de vies et les destructions résultantes des guerres actuelles en Irak et en Afghanistan, il est impossible d’évaluer ou de comprendre pleinement la dévastation qui résulterait d’une Troisième Guerre Mondiale, ainsi que l’utilisation de « nouvelles technologies » et systèmes avancés d’armes, jusqu’à ce qu’elle se produise réellement et devienne une réalité.

Une série de guerres appuyées par les États-Unis caractérise une certaine période de notre histoire, à laquelle on se réfère par euphémisme en tant qu’ »ère post-guerre ». La guerre des États-Unis en Afghanistan a été développée en plusieurs étapes, pendant trente et un an. L’irak a été l’objet d’occupation militaire par les États-Unis et ses alliés durant plus de sept ans.

Nous vivons actuellement l’histoire, mais en même temps, nous sommes incapables de comprendre les évènements qui forment notre futur et qui se passent sous nos yeux.

Les détails des préparatifs de guerre en cours ont été soustraits à la vue du public. Les médias sont impliqués dans des actes de camouflage. Les effets dévastateurs d’une guerre nucléaire sont banalisés ou ne sont pas mentionnés. Et en même temps, l’opinion publique a les yeux rivés sur ce que l’ont pourrait nommer « fausses crises ».

Une Troisième  Guerre Mondiale n’est plus un scénario hypothétique puisqu’en 2007, le président Bush avait laissé entendre en termes in-équivoques que si l’Iran ne se pliait pas aux demandes des États-Unis, il pourrait être forcé, à « contre-cœur », à provoquer une Troisième Guerre Mondiale.

``Nous avons en Iran un leader ayant annoncé qu’il voulait détruire Israël. Alors j’ai dit au gens que s’ils étaient intéressés par éviter la Troisième Guerre Mondiale, il me semble qu’ils devraient être intéressés par les empêcher d’avoir les connaissances nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire. Je prend très au sérieux la menace d’un Iran armé nucléairement… (Georges W. Bush, 17 octobre 2007)

Burlesque et souriant : « J’ai ici l’expression de Bush lorsqu’il prononce les mots « Troisième Guerre Mondiale » (The Huffington Post, 17 octobre 2007)

 

 

Vraies crises contre fausses crises

Dans une logique complètement tordue, la Troisième Guerre Mondiale est présentée comme un moyen pour préserver la paix mondiale

L’Iran est accusé de refuser l’accomplissement des « demandes raisonnables » de la  « communauté internationale ».

Les réalités sont tordues et renversées. L’Iran est accusé de vouloir commencer une Troisième Guerre Mondiale. De façon inhérente dans la doctrine militaire étasunienne, les victimes de la guerre sont souvent présentés comme les agresseurs.

La Troisième Guerre Mondiale se justifie comme une emprise humanitaire de bonne foie qui contribue à la sécurité mondiale. Dans une ironie amère, ceux qui décident de l’utilisation de l’arme nucléaire se créent leur propre propagande. Le Président et Commandant en Chef, Barack Obama, crée ses propre mensonges.

Ni la guerre, ni la crise économique mondiale s’entendent comme part d’une crise sans précédents dans l’histoire du monde. Ironiquement, les danger pour l’humanité d’une guerre nucléaire n’évoquent pas la peur ou l’intérêt du public.

Par contre, les « fausses » crises – par exemple, le réchauffement climatique, une pandémie de grippe au niveau mondial, une attaque nucléaire sous « faux drapeau » par des « terroristes islamiques » -, sont fabriquées par les médias, les gouvernements, les appareils de renseignement et les think-tanks de Washington.

La compréhension des évènements politiques et sociaux fondamentaux est remplacée par un monde de pure fantaisie, dont les « gens mal intentionnés » sont aux aguets. Le but de ces « fausses crises » est d’occulter les vraies crises, ainsi que d’inculquer la peur et l’insécurité aux populations.

``L’objectif de toute politique pratique est de maintenir dans un état d’alerte la population… en la menaçant avec une interminable série de lutins, tous imaginaires… La nécessité de sauver l’humanité est toujours une façade de la nécessité de la dominer. (H.L.Menken)

Ainsi, le danger réel d’une guerre nucléaire est à peine perceptible, ces « fausses crises » sont toujours à la une des médias.

  • Le chômage massif, les saisies hypothécaires, et la pauvreté ne sont pas caractéristiques d’une crise (sociale).
  • La légalisation de la torture et les assassinats politiques sélectifs ne forment pas partie d’une crise (constitutionnelle). Torturer et tuer de potentiels terroristes afin de créer « un monde plus sur ».
  • La guerre engagée pour des raisons humanitaires est considérée comme une « solution » à une crise et non comme sa cause. La Crise Économique n’est pas mentionnée parce qu’il parait que la récession est terminée. En d’autres mots, il n’y a pas de crise (économique).
Trois types de fausses crises

1. Une attaque nucléaire d’Al Qaeda contre les États-Unis

``Tôt ou tard arrivera un 11 septembre nucléaire [causé par des terroristes islamiques] dans une ville étasunienne ou alliée des États-Unis… Une attaque terroriste nucléaire contre une ville étasunienne pourrait prendre de multiples formes. Le pire des cas serait l’explosion d’un artefact nucléaire dans une ville. Dépendant de la taille et de la sophistication de l’arme, elle pourrait tuer des centaines de milliers voire des millions des personne (David Kruger, Is a Nuclear 9/11 in our futur ?, Nuclear Age Peace Foundation, 6 octobre 2003)

La menace nucléaire provient des organisations non étatiques, dotées d’une capacité limitée en ce qui concerne les armes avancées, plutôt que des puissances nucléaire connues (États Nucléaires).

2. Une urgence de Santé Publique Mondiale. Une pandémie de grippe mondiale.

``« Jusqu’à 2 milliards de personnes pourraient être infectées [de H1N1] dans les 2 prochaines années – près d’un tiers de la population mondiale » (Organisation Mondiale de la Santé d’après l’information des médias occidentaux, juillet 2009)

« La gripper porcine pourrait toucher jusqu’à 40% des étasuniens dans les deux prochaines années et jusqu’à centaines de milliers pourraient mourir si une campagne de vaccination ou autre mesure ne fonctionne pas. » (déclaration officielle du gouvernement des Etats-Unis, Associated Press, 24 juillet 2009)

« Les états-Unis espèrent avoir 160 millions de doses de vaccins contre la grippe porcine disponibles au cours d’octobre. » (Associated Press, 23 juillet 2009)

« Les fabricants de vaccins pourraient produire 4.900 millions de vaccins contre la grippe pandémique par an dans le meilleur des cas » (Margaret Chan, Directrice général de l’OMS, citée par Reuters, 21 juillet 2009)

3. Les dangers du réchauffement climatique

``« Les chiffres principaux sont les suivants : 300.000 morts et 300 millions de personne affectées par an [par le réchauffement climatique]. » (Greenpeace, Deaths and displacement dure to climate change set to grow, 5 juin 2009)

« Le changement climatique, c’est à la vie, à la mort. C’est le champ de bataille mondial. » (Wangari Maathai, prix nobel de la paix)

« Deux mille scientifiques, dans une centaine de pays, participent à l’initiative scientifique la plus élaborée et la mieux organisée de l’histoire de l’humanité, ayant produit depuis lors un consensus comme quoi nous affronterons une série de terribles catastrophes, à moins que nous agissions pour nous préparer et faire face aux causes sous-jacentes au réchauffement climatique. » (Al Gore, discours à la Convention Nationale du Sierra Club, 9 septembre 2005)

« La préoccupation fondamentale est que si le réchauffement climatique devient hors de contrôle, les température pourraient également devenir hors de contrôle et rendre toute notre planète inhabitable… c’est la première fois qu’une espèce a été en état de prendre le risque de générer sa propre disparition… Les dinosaures ont dominé la Terre pendant 160 millions d’années. Nous prenons le risque de mettre notre futur en danger après à peine un quart de million d’années. » (Michael Meacher, ex ministre britannique de l’environnement, cité dans The Guardian, 14 février 2003)

L’inquisition étasunienne

Annoncées comme la « vraie menace », ces fausse crises constituent un encombrement de la « vraie crise ».

L’objectif est de déformer les faits, créer une atmosphère de peur et d’intimidation, ainsi que d’en finir avec la dissidence populaire et la résistance contre l’ordre politique et économique établi. Il s’agit d’une ambiance inquisitoriale. Comme disaient les Monty Python :

``Personne n’espère rencontrer l’Inquisition Espagnole ! [lire l'inquisition étasunienne] Notre arme principale est la surprise [lire l'insécurité]… la surprise et la peur… la peur et la surprise… Nos deux armes sont la peur et la surprise… et l’efficacité impitoyable… Nos trois armes son la peur, la surprise, et l’efficacité impitoyable… et une dévotion quasi fanatique au Pape [lire au gouvernement étasunien]… Nos quatre… non… Parmi nos armes… Parmi nos armes… il y a des éléments comme la peur, la surprise… Je vais la refaire. »

La campagne de peur sous-jacente à une fausse crise est l’intention de cacher la vraie crise -y compris le danger d’une guerre nucléaire-, ainsi que de désarmer toute forme de résistance et d’opposition significative.

Article original sur ; Global Research

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 23:12

L’existence de prisons secrètes de la CIA a été dénoncée formellement dans un rapport de l’ONU rendu public le 27 janvier 2010. Ce document mettait en cause 66 pays et les accusait d’avoir été impliqués dans un réseau de détentions secrètesliées à la lutte antiterroriste. Déjà en juin 2007, dans son rapport sur les vols secrets de la CIA présenté devant le Conseil de l’Europe, le parlementaire suisse Dick Marty avait révélé la connivence de 14 pays européens, et les commentait en ces termes : « [...] la mise en évidence d’un réseau mondial démontre comment les services secrets peuvent élaborer des pratiques en dehors de tout contrôle démocratique, en parallèle, voire à l’insu de leur gouvernement, [...]. Et on est encore loin d’avoir fait toute la lumière ! ».

Un peu plus de lumière vient peut-être d’apparaitre sous la forme de deux cassettes vidéo et d’un enregistrement audio retrouvés "par hasard" sous un bureau en 2007 mais dont l’annonce fait surface seulement maintenant. Comme le mentionne l’article original  d’Associated Press commenté ci-dessous par le site marocain yabiladi.com, ces enregistrements pourraient bien être des rescapés des 92  cassettes d’interrogatoires censées avoir été détruites par la CIA, et montreraient des interrogatoires par la CIA de Ramzi Bin Al-Shibh, un des présumés terroristes impliqués dans l’organisation des attentats du 11/9, le tout aurait été filmé dans une prison secrète au Maroc.

ramzibinalshibh

Ramzi Bin Al Shibh aurait été torturé et détenu au Maroc par la CIA

Scandale : Une vidéo prouverait les interrogatoires secrets de la CIA au Maroc

paru sur yabiladi.com le 18 août 2010


Des enregistrements découverts par hasard en 2007, dans les bureaux de la CIA révèlent que l’administration américaine aurait détenu et interrogé secrètement des terroristes présumés dans des prisons marocaines. Des preuves qui viennent une fois encore accabler le Maroc, souvent présenté comme le sous-traitant du sale boulot des services secrets occidentaux.

L’agence de presse Associated Press (AP) révélait ce mardi que les enregistrements découverts consisteraient en deux cassettes vidéo, et une cassette audio, mettant en scène l’interrogatoire de Ramzi Bin Al-Shibh, dans une prison marocaine. Ce citoyen Yéménite de 38 ans, suspecté d’être l’un des complices des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avait été arrêté en 2002 au Pakistan, et conduit peu de temps après au Maroc, où il aurait régulièrement « séjourné » avant d’être conduit à Guantanamo, où il se trouve actuellement.

Selon le site d’information AgoraVox, l’interrogatoire se serait déroulé dans les environs de Rabat. Cette preuve visuelle ferait donc du Maroc l’un des participants au programme des services secrets américains « Greystone ». Ce programme aurait consisté à détenir et d’interroger des terroristes présumés dans des centres de détention situés à l’extérieur du territoire américain, et où la torture était régulièrement pratiquée, alors qu’elle est interdite aux Etats-Unis. Le terme américain pour désigner ces endroits était « Black sites ».

Peut-on imaginer au Maroc des sévices semblables à ceux infligés aux détenus de Guantanamo ? Mieux, Ramzi Bin Al-Shibh aurait-il été torturé au Maroc ? Rien ne permet de l’affirmer avec certitude, car selon des officiers américains interrogés par AP, les enregistrements montrent « un homme assis à un bureau et répondant à des questions ». Toujours est-il que les enregistrements retrouvés seraient les seuls rescapés d’une série de documents similaires, dont la destruction avait été ordonnée en 2003 par l’administration de Georges W. Bush. Sur ces vidéos, qui n’avaient pas forcément un rapport avec le Maroc, les scènes de torture étaient plus explicites.

Si les officiers américains précisent donc que sur les vidéos impliquant le Maroc aucune violence n’était commise sur Bin Al-Shibh, il reste cependant que les prisons marocaines auraient servi à interroger des prisonniers pour le compte des services secrets américains.

AP et le New York Times vont plus loin, parlant de prisons financées par les Américains, et gérées par des Marocains. La CIA y aurait ainsi régulièrement déplacé des prisonniers. Ces derniers arrivaient ou quittaient le Maroc à bord d’avions spécialement affrétés. AgoraVox révèle même que 40 escales auraient été faites dans ce but par des avions américains entre 2001 et 2005.

Cette théorie, ajoutée aux enregistrements, viendrait corroborer les soupçons qui pesaient sur le Maroc, avec les affaires Abou El Kassim Britel, et Mohamed Binyam, tous présumés terroristes, et qui auraient été détenus puis torturés au Maroc. Binyam avait déclaré avoir été victime de tortures au Maroc avec la participation des services secrets britanniques du MI5.

Selon AP, les officiels marocains n’auraient jamais reconnu l’existence de centres de détention secrets sur le territoire. Dans ce contexte, la révélation des récents enregistrements devient très compromettante.

par Yann Ngomo, sur ya biladi


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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 22:58

par Lindsay Beyerstein, Jessica Lee, Matt Renner

En 2007, l’administration Bush tenta de faire adopter une loi assimilant les défenseurs des droits des animaux, les militants anti-mondialisation, les membres du mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, et bien d’autres groupes contestataires à des terroristes. La Maison-Blanche s’appuya au Congrès sur la représentante Jane Harman (qui vient de racheter Newsweek) et sur le sénateur Joe Liberman (figure du mouvement sioniste). Face aux critiques, ce projet a été abandonné. Au demeurant, l’administration Obama a fait bien pire en ordonnant purement et simplement l’assassinat de citoyens états-uniens suspectés de liens avec « le » terrorisme,

 


 

pol-2.jpg

 

Dans ce qui est interprété comme une atteinte surprenante aux libertés d’expression, d’association, et à la vie privée des citoyens états-uniens, la Chambre des représentants a voté, le 23 octobre 2007, la « Loi de prévention contre la radicalisation violente et le terrorisme national » [1], par 404 voix contre 6. Le Sénat examine entre-temps un projet de loi qui l’accompagne, le S.1959.

La Loi dite H.R. 1955 prévoit la création d’une Commission nationale et la mise en place d’un « Centre universitaire d’excellence », pour étudier et proposer un nouvel arsenal juridique de prévention et de gestion de la menace posée par la « radicalisation » des citoyens des Etats-Unis.

Jane Harman, représentante démocrate pour la Californie, qui a parrainé ce projet, a expliqué : « Nous étudions le phénomène des gens qui professent des croyances radicales et qui, à un moment donné, pourraient recourir à la violence ».

La loi précise que « bien que les États-Unis doivent poursuivre leurs efforts de vigilance pour combattre le terrorisme international, ils doivent aussi intensifier leurs efforts pour combattre la menace incarnée par les terroristes qui vivent et opèrent aux États-Unis. Comprendre les facteurs de motivation qui mènent à la radicalisation violente, au terrorisme intérieur, et à la violence fondée sur les idéologies, est une étape essentielle vers l’élimination de ce danger aux Etats-Unis ».

Cependant, le but de cette loi dépasse largement la portée d’une simple étude universitaire. Dans un communiqué de presse, Harman signalait : « La Commission nationale proposera au Congrès et au Secrétaire à la sécurité nationale Michael Chertoff plusieurs initiatives qui permettent d’intervenir avant que les individus radicalisés ne deviennent violents ». Selon les termes de la loi, « La prévention au niveau national de la montée en puissance des terroristes radicaux et sans affiliation ne peut pas être facilement évitée à travers le renseignement fédéral traditionnel ou les efforts d’application de la loi, mais elle peut être améliorée grâce à l’apport de solutions étatiques et locales ».

Harman, qui préside le sous-comité de la Chambre des représentants pour le Renseignement, le Partage d’information et l’Evaluation du risque terroriste, entretient également des liens étroits avec la Rand Corporation, le « centre de recherche et de développement » du complexe militaro-industriel qui semble avoir pesé sur cette initiative législative. Deux semaines avant que la H.R. 1955 ne soit présentée, le 19 avril 2007, Brian Michael Jenkins, un expert de la Rand, avait témoigné devant le sous-comité de Harman sur « la radicalisation et le recrutement djihadistes ».

Au mois de juin, Jenkins s’est exprimé une nouvelle fois devant cette même instance sur le rôle de la Commission nationale. « Le terrorisme intérieur est la principale menace à laquelle nous devons faire face en tant que pays, et cette menace nous guettera probablement encore pendant des décennies… A moins que nous ne trouvions la manière d’intervenir dans le processus de radicalisation, nous sommes condamnés à n’écraser qu’un seul cafard à la fois », a-t-il indiqué. Un rapport de la Rand paru en 2005 sous le titre « Tendances en matière de terrorisme » consacre un chapitre entier à la « menace terroriste nationale » non musulmane, c’est-à-dire au danger que représentent les militants antimondialisation.

Dans un effort pour contrecarrer les « penchants radicaux », cette mesure préventive de surveillance de la pensée présente Internet comme le principal outil de radicalisation : « Internet a facilité la radicalisation violente, la violence idéologique et le processus de terrorisme domestique aux Etats-Unis, en permettant l’accès des citoyens états-uniens à de larges et constants courants de propagande liés au terrorisme », a précisé la démocrate Harman.

La législation institue une Commission composée de dix membres (le projet du Sénat en prévoit douze) nommés par le président, le secrétaire à la Sécurité intérieure, des leaders du Congrès et les présidents des comités pour la sécurité nationale et les affaires gouvernementales du Sénat et de la Chambre des représentants.

Après s’être réunie, la Commission présentera des rapports intérimaires tous les six à dix-huit mois au président et au Congrès, avec ses résultats, ses conclusions et ses recommandations législatives dans le but « de prendre des contre-mesures immédiates et à long terme… et de prévenir la radicalisation violente, le terrorisme domestique et la violence à fondements idéologiques ».

Cette commission présente une ressemblance inquiétante avec Cointelpro, le programme de contre-espionnage qui fit l’objet, en 1974-1975, de l’enquête d’une commission ad hoc du Sénat des USA pour les activités de Renseignement, dit « Comission Frank Church » du nom de son président. Il fit une curieuse découverte : de 1956 à 1971, « Le FBI mena une opération sophistiquée de surveillance visant carrément à empêcher l’exercice des droits d’expression et d’association énoncés dans le premier amendement, s’appuyant sur la théorie selon laquelle la prévention de la montée des groupes dangereux et de la propagation d’idées subversives est une façon de protéger la sécurité nationale et d’empêcher la violence ».

En vertu du projet H.R. 1955, le secrétaire à la Sécurité de la Patrie (DHS pour ses sigles en anglais) serait habilité à créer un « Centre d’excellence », un programme de recherche universitaire « regroupant une équipe de spécialistes et de chercheurs qui participeraient à des activités de recherche et d’enseignement pour apporter des solutions à la sécurité intérieure du pays ».

Le DHS possède actuellement huit centres dans des institutions universitaires disséminées dans tout le pays, qui sont venus renforcer ce que beaucoup perçoivent comme un complexe militaire, universitaire et de sécurité en pleine expansion. Dans un communiqué de presse du 23 octobre, Harman a précisé que le Centre « étudierait les racines sociales, criminelles, politiques, psychologiques et économiques du terrorisme domestique ».

Hope Marston, organisateur régional du Comité de défense de la Déclaration des droits (BORDC), a mis en garde contre le danger que représentent les termes vagues utilisés dans cette législation, qui laissent libre cours à n’importe quelle interprétation, selon un modèle historique de répression généralisée.

Jules Boykoff, auteur et professeur du département de politique et gouvernement de la Pacific University, s’est dit alarmé face à la définition viciée, entre autres, du terme « violence fondée sur les idéologies », un concept qui ne parvient pas à définir les termes « menace », « force » ou « violence ». Boykoff a signalé que les termes « extrémisme » et « radicalisme » utilisés dans le projet de loi sont interchangeables. « Le mot ’radical’ partage sa racine étymologique avec le terme radish, (radis en français), qui signifie aller à la racine du problème », a-t-il expliqué. « De sorte que si le gouvernement souhaite vraiment aller à la racine du terrorisme, parlons-en vraiment. Il faut d’abord s’attaquer aux racines économiques, aux grandes inégalités en entre riches et pauvres ».

Caroline Fredrickson, directrice juridique du bureau de l’Union américaine pour les libertés civiques (ACLU) à Washington, signalait à propos de la loi : « La loi doit s’appliquer à des actes, et non à la pensée. Nous devrions nous préoccuper davantage des personnes qui commettent des crimes que de celles dont les croyances pourraient paraître ’extrêmes’ au gouvernement ».

Mise à jour de Jessica Lee

Alors que plusieurs groupes qui militent en faveur des droits civiques et de la liberté de religion accusent des journalistes indépendants et des militants de base d’avoir contribué à paralyser le débat autour de la loi de prévention contre la radicalisation violente et le terrorisme intérieur de 2007, certains membres du Congrès continuent de faire pression pour censurer l’Internet et imposer le signalement racial, deux mesures qu’ils considèrent comme des actions nécessaires pour prévenir le « terrorisme intérieur ».

La Chambre des représentants a adopté la loi de prévention contre la radicalisation violente et le terrorisme domestique en octobre 2007 par 404 voix contre 6, mais la vaste opposition qu’elle a suscitée a contraint le Sénat à la mettre aux archives. Aucune consultation n’a été prévue pour l’année législative depuis le 1er juin 2008.

J’ai appris l’existence de cette loi début novembre 2007. A l’exception de l’article de Lindsay Beyerstein, « Analyse de la Loi de prévention contre le terrorisme intérieur » [2], aucun des médias importants n’a donné d’information sur le sujet, en dépit des dangers que cette loi comportait pour les droits civiques, la vie privée, et pour les communautés musulmanes et arabes des Etats-Unis. Cependant, je suis quand même tombé sur une discussion active sur la question, notamment sur des blogs et des vidéos YouTube.

Isabel Macdonald, directrice de Fairness and Accuracy in Reporting, a commenté : « La relation symbiotique entre les médias corporatifs et les fonctionnaires du gouvernement explique peut-être cette résistance opiniâtre des médias à assurer une couverture critique de l’érosion des droits civiques. Les médias indépendants –notamment The Indypendent– ont joué un rôle décisif dans la diffusion de la nouvelle de ce projet de loi, tout en lui assurant un suivi dans des blogs et dans Democracy Now ! ».

Un mois après la parution de l’article du Indypendent, plusieurs meetings se sont succédés du Maine à la Californie, et de nombreux groupes de défense des droits civiques, de la liberté religieuse, et des organisations de musulmans et d’arabes des Etats-Unis ont entrepris des actions de mise en garde pour inciter les gens à entrer en contact avec leurs représentants au Congrès, afin d’empêcher l’adoption du projet de loi.

Selon certains membres de groupes de pression en faveur des droits civiques, la vague de protestations a contraint le président de la commission, le sénateur Joseph Lieberman (démocrate pour le Connecticut) à laisser le projet de loi en suspens. Cependant, Lieberman et la leader de l’opposition de la commission la sénatrice républicaine du Maine, Susan Collins, continuent de brandir l’épouvantail de la « grave » menace du « terrorisme national » islamiste. Le 8 mai 2008, ils ont publié –sans aucun soutien public de la part d’autres membres de la commission– leur propre rapport, d’où il ressortait que « la menace de terrorisme national s’aggrave, avivée par la capacité de l’Internet à diffuser le recrutement de base et les manuels d’entraînement de groupes terroristes islamiques violents ».

En réponse, le 30 mai, plus d’une trentaine de groupes de militants des droits civiques et de la liberté religieuse ont envoyé une lettre à la commission sénatoriale, lui faisant part de leur inquiétude quant à ce rapport qui pourrait nuire à la liberté d’expression en pointant injustement les musulmans, et en décrivant Internet comme « une arme ».

Un groupe d’organisations représentatives des communautés arabes et musulmanes des Etats-Unis a également déposé une lettre en réponse au rapport et aux séances du Sénat, alléguant que, dans une large mesure, ils avaient été exclus du processus législatif et que le rapport est basé sur une information discréditée de 2007 émanant de la police de New York, qui avait tenté d’expliquer le processus de « radicalisation violente » des musulmans.

Peu après la publication du rapport, Lieberman a exigé que Google retire les vidéos de YouTube produits par « des organisations terroristes comme Al-Qaïda ». Google a répondu le 19 mai en retirant quatre-vingt vidéos qui, comme cette société l’a reconnu, enfreignaient les règles déontologiques de YouTube, montraient de la violence gratuite ou appelaient à la haine. Google a néanmoins refusé d’accéder à toutes les demandes de Lieberman, qui comportaient la censure de toutes les vidéos mentionnant ou montrant des groupes qui figuraient sur la liste du département d’Etat, dont des organisations terroristes étrangères comme Al-Qaïda.

« Le sénateur Lieberman a exprimé son opinion… selon laquelle toutes les vidéos mentionnant ou montrant ces groupes devaient être retirées de YouTube, même s’ils sont légaux, non violents ou ne recourent pas à la haine », a révélé Google. « YouTube soutient la liberté d’expression et défend les droits de chacun à exprimer des points de vue impopulaires ».

Chip Berlet, analyste principal du Political Research Associates de Boston, a indiqué qu’à son avis les actions de Lieberman sont une « obscure manœuvre politique » pour inciter les candidats présidentiels à adopter une posture plus agressive au Moyen-Orient.

Parmi les organisations qui sont en première ligne contre cette loi figurent la Defending Dissent Foundation (www.defendingdissent.org), le Bill of Rights Defense Committee (www.bordc.org), le Center for Constitucional Rights (www.ccrjustice.org), l’American Civil Liberties Union (www.aclu.org) et le Council on American-Islamic Relations (www.cair.com).

 

Mise à jour de Lindsay Beyerstein

Le projet de loi contre le « terrorisme national » s’est embourbé au Sénat depuis le mois d’octobre. Il a navigué à la Chambre sans trop susciter de commentaires publics, avant de rencontrer une forte opposition au sein du spectre politique. Il n’y a pas longtemps encore, les groupes des droits civiques et des organisations musulmanes semblaient avoir bloqué avec succès la version du Sénat du projet.

L’initiative semblait condamnée à une mort imminente. Mais Joe Lieberman, président de la Commission sénatoriale sur la Sécurité de la patrie, ne l’a pas entendu de cette oreille et a remis le sujet sur le tapis en publiant un nouveau rapport et en cherchant la confrontation avec YouTube.

Le 8 mai, les sénateurs Joe Lieberman et Susan Collins ont publié L’extrémisme islamiste violent, Internet et la menace de terrorisme national, un rapport bipartisan basé sur les débats de la commission sénatoriale.

Mais, avant qu’il soit rendu accessible au public, le rapport avait attiré l’attention d’une coalition d’organisations des droits civiques conduite par l’ACLU. Dans un mémorandum adressé aux membres du Comité, cette coalition avait fait part de ses inquiétudes sur le rapport du 7 mai.

« Nous sommes préoccupés par le fait que ces attaques centrées sur Internet pourraient annoncer des propositions de censure et de filtrage du discours d’Internet. Certaines personnes chargées de la formulation de politiques se sont même prononcées pour la fermeture de sites Web censurables », expliquait le document.

Lieberman a confirmé ses réticences le 19 mai dans une lettre au directeur exécutif de Google (société mère de YouTube), dans laquelle il exigeait qu’un nombre non précisé de vidéos de propagande islamique soient retirés de ce site populaire de vidéos partagées. Dans sa lettre, Lieberman arguait que les vidéos clips étaient le résultat du travail d’un réseau de propagande islamique sophistiqué mentionné dans un rapport récent de sa commission. Il ajoutait que ces films violaient les directives communautaires de YouTube.

La déontologie de de YouTube interdit expressément la violence gratuite, les discours de haine, les menaces, le harcèlement et les descriptions de délits tels que la fabrication d’explosifs. Des centaines de milliers de vidéos sont mises en ligne chaque jour sur le site. Au lieu de vérifier au préalable le contenu des films, Youtube fait confiance aux utilisateurs qui peuvent signaler les films violant, selon eux, les règles déontologiques. Les contenus qui les enfreignent sont automatiquement supprimés.

Après avoir vérifié les clips, Youtube a refusé de retirer la plupart du matériel signalé par le personnel de Lieberman. Une poignée de vidéos qui n’étaient pas conformes aux standards a été supprimée, mais les autres n’ont pas bougé du site.

« La plupart des vidéos ne contenant aucun discours de haine ou de violence n’ont pas été supprimées puisqu’elles ne violent pas nos règles », signalait une déclaration publiée par l’équipe de Youtube. Le document insistait en outre sur le droit des utilisateurs de YouTube à exprimer des points de vue impopulaires.

Cette réponse n’a pas satisfait Lieberman qui, le 20 mai, a répliqué : « Quel que soit leur contenu, les vidéos produites par des organisations terroristes comme Al-Qaïda, qui passent leur temps à attaquer les Etats-Unis et à tuer les Américains, ne doivent pas être tolérées. Google se doit de revoir sa politique. »

Aucun vote n’a été prévu, mais le bras de fer entre Lieberman et Google a une nouvelle fois attiré l’attention sur le projet de loi contre le terrorisme intérieur. Après plusieurs mois de silence, les principaux médias commencent à se poser des questions sur l’enthousiasme de plus en plus affiché du gouvernement pour la surveillance du discours « radical » en ligne. Dans son éditorial du 25 mai, le New York Times a durement critiqué Lieberman et le projet de loi. Il a qualifié le sénateur du Connecticut de « censeur en puissance », en faisant remarquer que ses tentatives pour restreindre le discours de YouTube, qui est constitutionnellement protégé, « sont contraires aux valeurs fondamentales des Etats-Unis ».

Les lecteurs peuvent livrer leurs opinions sur le projet de loi contre le terrorisme national en se mettant en contact avec leurs sénateurs et les membres de la commission sénatoriale de Sécurité de la patrie. Les deux principaux candidats à la présidence de 2008 étaient sénateurs. Le moment est propice pour que les votants fassent pression sur les candidats de sorte qu’ils affichent clairement leur position face au projet de loi contre le terrorisme national. Le sénateur Barack Obama (démocrate de l’Illinois) siège dans ladite commission mais n’a pas participé à la rédaction du rapport. Le sénateur John McCain (républicain de l’Arizona) est un proche allié du sénateur Lieberman, notamment pour ce qui est des questions liées au terrorisme.

Commentaire de Mickey Huff

La couverture de cette information par ces journalistes est on ne peut plus louable. Cependant, un autre élément semble avoir été censuré, à propos de ces projets de loi, même dans la presse indépendante et progressiste : c’est le flou qui persiste en ce qui concerne les éventuels militants nationaux mentionnés lors des séances organisées par la représentante Jane Harman à Washington DC. Même si les auteurs susmentionnés laissent entendre que les défenseurs des droits des animaux et les militants anti-mondialisation sont les cibles potentielles de ce projet de loi, aucun ne mentionne les militants de « La vérité sur le 11 septembre » (911 Truth), alors qu’ils ont bel et bien été désignés par leur nom pendant les séances dirigées par Harman au Capitole.

Parmi les arguments invoqués au Congrès sur la « nécessité » de la H.R. 1955 figurait l’idée que tout individu remettant en question la politique du gouvernement est assimilable à un terroriste ou un partisan du terrorisme. L’un des orateurs, Mark Weitzman, du Centre Wiesenthal (fondé, ironie du sort, par le survivant de l’holocauste Simon Wiesenthal pour éduquer et sensibiliser le public sur les crimes de guerre), a affirmé que les architectes, ingénieurs et scientifiques qui mettent en doute la version officielle du 11 septembre sont comparables aux groupes djihadistes violents.

C’est également ce qui est ressorti d’une présentation powerpoint, au cours de laquelle Weitzman a juxtaposé des sites Web montrant des djihadistes violents à celui Richard Gage (http://AE911Truth.org). Gage a critiqué l’histoire officielle sur la destruction des tours jumelles et du WTC 7, le 11 septembre 2001. Spécialiste des structures en acier, Gage affirme qu’il est impossible que les édifices se soient effondrés comme le prétend le gouvernement, et il a exposé des théories alternatives étayées de preuves. Que l’on croit ou non aux contre arguments de la thèse du 11 septembre, il ne faut pas criminaliser la liberté d’expression et la remise en cause de la version du gouvernement sur des questions aussi cruciales.

Les dérives interprétatives de la lutte anti-terroriste et l’amalgame qui est fait entre terrorisme et activisme aux Etats-Unis sont regrettables. Y a-t-il un lien prouvé entre les groupes susmentionnés ? Non, mais cela n’a pas empêché certaines personnes de jeter ce genre d’information en pâture à la presse sans aucune preuve. Jane Harman, qui a coparrainé le projet de loi pour les démocrates, n’en a demandé aucune pour s’exprimer, et n’a pas non plus offert de droit de réplique. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui semble une réminiscence du maccarthisme de la période de la menace rouge des années 50 du XXe siècle.

 

Liens

• « State Terror : H.R. 1955 a Weapon of Mass Destruction of Civil Liberties »
Violent Islamist Extremism, the Internet, and the Home Grown Terrorism Threat – • New York Times Editorial on Lieberman’s attempt to censor YouTube
Lieberman’s Response to New York Times Editorial :

Sources

- Indypendent, 16 novembre 2007
Titre : « Bringing the War on Terrorism Home »
Auteur : Jessica Lee
- In These Times, novembre 2007
Titre : « Examining the Homegrown Terrorism Prevention Act »
Auteur : Lindsay Beyerstein
- Truthout, 29 novembre 2007
Titre : « The Violent Radicalization Homegrown Terrorism Prevention Act of 2007 »
Auteur : Matt Renner

Etudiants chercheurs : Dan Bluthardt and Cedric Therene
Tuteur : Robert Proctor, Ph.D.

 

 

 

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 22:16

La récente menace de l’agence de notation Moody’s de dégrader la note de la dette souveraine des États-Unis, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, moyen de redonner un coup d’accélérateur à la reconfiguration mondiale de l’économie ? Explications.

 

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Dans son rapport, publié le 18 août dernier, Moody’s ne se fonde pas uniquement sur l’ampleur de l’endettement accumulé, mais sur la capacité des États à payer la charge de la dette en cas de chocs : panne de croissance, moindres rentrées fiscales ou remontée spectaculaire des taux d’intérêts. C’est donc la marge de manœuvre des États-Unis et de l’Europe pour assumer le seul paiement des intérêts sur leurs emprunts qui se retrouve dans le collimateur. Le remède préconisé par l’agence passe par la mise en place de programmes crédibles de redressement des finances publiques à moyen terme.

Par un hasard pour le moins surprenant, ce même 18 août, Nicolas Sarkozy convoquait au Fort de Brégançon François Fillon, Christine Lagarde et François Baroin pour une réunion consacrée à la croissance et aux déficits publics. La menace de la dégradation de la note de la dette de la France ne manquera pas de constituer un argument majeur pour la mise en place du plan de bataille de la réforme des retraites. Mais ce n’est là que le premier volet de toute une série de mesures d’austérité qui vont devoir – et c’est le sens de la mise en garde de Moody’s – être simultanément appliquées à l’ensemble des pays européens.

Un “gouvernement économique” des plus flous…

C’est ce que prépare Hermann van Rompuy, le président du Conseil européen, avec son groupe de travail (“task force”) sur le “renforcement de la gouvernance économique et de la discipline budgétaire au sein de l’Union”, qui rendra son rapport pour la fin du mois d’octobre prochain. Même si le flou demeure actuellement sur la notion de “gouvernement économique”, et des modifications nécessaire qui seront faites aux traités actuels pour lui donner une existence juridique, on peut déjà entrevoir les mesures qui seront imposées, non plus aux seuls pays de la zone euro, mais à l’ensemble des pays membres de l’Union.

À brève échéance, il faudra éliminer toute disparité entre pays membres. Par exemple, la sécurité sociale à la française n’est pas compatible avec le régime des assurances maladies privées de l’Allemagne. Bien sûr, cette intégration des économies se fera par le bas, puisqu’il convient d’améliorer la “compétitivité” et non la justice sociale. Comme l’indiquait Christine Lagarde il y a quelques semaines, alors qu’elle rencontrait son homologue allemand : « La cure passe par des procédures budgétaires croisées, des sanctions accrues et autres gages de coordination et de rigueur budgétaire ».

C’est en fait l’ensemble des mesures qui ont été imposées à la Grèce ces dernières semaines (abandon des régimes sociaux, augmentations des taxes et impôts, réduction des salaires, allongement de la durée du travail, etc.) qui doivent maintenant être élargies à l’ensemble des pays de l’Union. Les pays qui n’arriveront pas, à moyen terme, à ramener leur dette a moins de 60 % du PIB seront amendés par Bruxelles (sanction financière), et leurs droits de vote seront suspendus (sanction non financière).

En guise de conclusion – tout à fait provisoire – nous vous livrons ici quelques mots que nous adressait Pierre Hillard, essayiste et docteur en sciences politiques, dans un récent courrier. L’occasion d’exprimer assez précisément un sentiment qui pourrait bien devenir notre triste réalité d’ici quelques semaines :“Humainement, nos ennemis ont gagné la partie. Nous allons être fixés sur notre sort très rapidement. En fait, déjà d’ici la fin de l’année.

Clovis CASADUE, pour la revue FLASH

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 21:59

Des « ateliers du futur », des « forums prévisionnels » ou des « ateliers de démographie » en vue du soi-disant « développement de la commune » – cela n’existe pas en Suisse seulement. C’est à travers l’Europe entière que les communes ont affaire à de telles organisations douteuses et anti-démocratiques. Et partout elles se déroulent selon le même schéma, guidées par des animateurs externes.

 

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En Allemagne, c’est la Fondation Bertelsmann qui en fournit le modèle. Sur ses sites internet on trouve des directives stratégiques, des conseils, des manuels en vue de créer des «ateliers dans les communes» ainsi que des «visions sur le développement communal».1

Quant aux «visions» de la Fondation Bertelsmann, elles sont évidentes. Il s’agit du détournement vers le privé des institutions communales («out-sourcing»), de l’usurpation de tâches réservées à la souveraineté de la commune, de privatisation de piscines commu­nales et des régies communales de l’eau, des maisons de retraite, des associations et unions d’intérêt public etc.; les communes et leurs institutions devront, selon ces plans, devenir des entreprises fonctionnant selon le principe de gain et profit, quitte à participer à la course aux avantages locaux. Il est évident que cela n’a plus rien à voir avec la démocratie.

En Angleterre, l’entreprise Arvato, filiale à 100% de la Fondation Bertelsmann, a ainsi pris possession de la commune de East Riding, Yorkshire, gérant maintenant des tâches auparavant réservées à la souveraineté communale dans une circonscription qui compte pas moins que 325 000 habitants (cf. en­cadré) – s’étendant du prélèvement des impôts communaux, en passant par la distribution des allocations d’aide sociale, jusqu’à la gestion des finances.2

En Allemagne, c’est la ville de Wurzburg (Basse-Franconie) où Arvato gère «la totalité des prestations administratives».3 D’autres communes devraient suivre ce modèle.

Or, en Allemagne, il s’agit de 105 milliards d’euros, provenant des fonds fiscaux qui, selon estimation, circulent dans les communes et leurs institutions par an. Ce sont ces milliards-là qui provoquent l’avidité de la multinationale Bertelsmann. Pour le moment, Arvato «se contente» d’un cinquième de cette somme, comme dit son chef, Rolf Buch: «Il s’agit d’un marché de plus de 20 milliards d’euros, soit autant que le chiffre d’affaires actuel de Bertelsmann.»4

Non, décidément, avec Bertelsmann, on n’a plus affaire à un cercle à connivence chrétienne distribuant des livres et des périodiques dont les magazines illustrés peuplaient, du temps de l’après-guerre, les mé­nages, les cabinets médicaux et les pharmacies allemands. Aujourd’hui, il s’agit d’un empire des médias connecté dans le monde entier, disposant d’un chiffre d’affaires en milliards et qui, dans de nombreux pays, entretient des relations les plus privilégiées avec des hommes politiques de haut rang, des présidents de partis et des chefs d’Etat, ainsi qu’avec des fonctionnaires de syndicats etc. Les gens de Bertelsmann siègent dans des institutions et commissions de l’UE et influencent tous les domaines de la politique – qu’il s’agisse de la Constitution europé­enne, de la formation d’une armée européenne ou de la privatisation des domaines de la formation et de la santé et, dernièrement aussi des communes.5

La «vision» de la Fondation Bertelsmann est une «Europe des régions» dans laquelle les nations souveraines ont disparu6 et dont les unités administratives sont des «espaces métropolitains» ou des communes fusionnées, unités sous l’administration centrale de Bruxelles7 et exploitées sur le marché par Bertelsmann. C’est dans cette direction-là qu’est dirigé ce «changement», changement où les décisions démocratiques des citoyens ne font que déranger.

Pour démarrer le «changement» on convoque – après concertation avec les conseillers externes – un groupe, complètement arbi­traire, mais pourtant soigneusement choisi – de membres d’exécutifs, d’associations, d’Eglises, de corps de métier et corporations, d’entreprises etc. dans les «ateliers du futur» susnommés qui n’ont aucune légitimation ni représentation démocratiques. Ainsi, avec le recours à des méthodes de manipulation psychologique employées dans des groupes d’envergure (mise en place, «open space» etc.) qui n’ont rien à faire dans un processus de décision libre et démocratique, on se met à dis­soudre «les forces récalcitrantes» de la société.8 Il s’agit de créer une «ambiance positive de renouveau» qui vise «l’enthousiasme des acteurs locaux».9 Ceux qui mettent en doute les «visions» sont traités de «passéistes» et de «traditionalistes arriérés». De telles images nuisibles ne font que semer la discorde dans les communes et déranger la paix politique.

Nous n’avons pas besoin d’«ateliers du futur» qui, comme des «cabinets de l’ombre», se mettent à saper l’autonomie communale. Il ne nous faut pas du «strip-tease» psycholo­gique dans des salles polyvalentes pour procréer des «visions communales», qui ne créent, en fait, que des coûts. Le vrai débat sur les thèmes d’avenir se situe dans les conseils municipaux et les réunions communales où chaque citoyen est censé contribuer, proposer des motions et solliciter un vote, dénué de tout endoctrinement et de toute manipulation.

Mais détrompons-nous: en Suisse aussi, une 5e colonne de traîtres au pays se bâtit sous forme d’«acteurs» en vue du développement européen régional misant sur les méthodes Bertelsmann. Ainsi «régiosuisse», un réseau central national en faveur du développement régional suisse, recommande-t-il chaudement «la fondation allemande de Bertelsmann». «Sur son site internet», poursuit-il, «elle fournit toute une gamme d’idées à l’usage des gestionnaires régionaux et instances constructrices de réseaux» (sic!); on y trouve, ajoute-t-il, «diverses publications et une banque de données intitulée ‹Best Practices des communes pour les com­munes› etc. qui offrent, également aux instances ac­trices suisses pour le développement communal d’intéressants intrants.»10

Voilà pourquoi, dans nos communes, les «ateliers du futur» surgissent du sol comme des champignons. Il ne faut pourtant pas oublier que ce sont toujours les citoyennes et citoyens qui décideront, en dernière in­stance, s’ils veulent effectivement l’«Anschluss» à une «Europe des régions», gérée de manière centraliste par Bruxelles, où il n’y aurait plus de nations souveraines, ni par conséquent, de citoyens jouissant de leurs pleins droits de démocratie directe.

Horisons et débats.

Notes :

1 Bertelsmann-Stiftung: Workshops für Kommunen. URL: www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xchg/SID-0FEC8238-A85109F4/bst/hs.xsl/93630.htm
2 Privat statt Staat: Das englische Modell. Bertels mann-Tochter Arvato übernimmt Verwaltung. «Neue Westfälische», Bielefeld, 1/9/06
3 Arvato Services Bertelsmann: Arvato startet Dienstleistungen für die öffentliche Verwaltung in Deutschland. URL: www.arvato-services.de/de/news-20070427.html
4 Siebenhaar, Hans-Peter: «Ein riesiger Markt vor der Haustür». «Handelsblatt», 4/4/08
5 cf. Hillard, Pierre: La Fondation Bertelsmann et
la gouvernance mondiale, Paris 2009
6 cf. Hillard, Pierre: La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale, Paris 2009
7 cf. Wüthrich, Marianne: Bruxelles tente de court-circuiter la structure politique de la Suisse. Horizons et débats no 31 du 10/8/09
8 Willener, Alex: Zukunftswerkstatt. Hochschule Luzern o.J. URL: www.hslu.ch/s-zukunftswerk-statt.pdf
9 Bertelsmann-Stiftung (Hrsg.): Demographie konkret – Handlungsansätze für die kommunale Praxis. Gütersloh o.J., S. 35
10 regiosuisse: Organisationen/Institutionen/Netz werke (CH/EU). www.regiosuisse.ch/adressen/links/links/#organisationen-institutionen-ch
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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 04:33

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SOCIÉTÉS OCCULTES
TECHNOCRATES INTERNATIONAUX
OLIGARCHIES FINANCIÈRES
NOMENKLATURAS TOTALITAIRES

Camman Robert - Les véritables Maîtres du monde  telechger


Alors Que la guerre faisait rage entre les Allemands et les Anglo-Soviétiques et que l'Amérique était encore non belligérante. Harry S. Truman déclarait : "Si nous voyons que la Russie l'emportent sur les Allemands. nous aiderons les Allemands. Si nous voyons que les Allemands l'emportent sur la Russie nous aiderons les Russes" (New York Times. 22 juin 1941).
Harry S. Truman (1884-1972) était, à ce moment-là, vice-président des États-Unis au côté de Roosevelt; il devint président de la République étoilée à la suite de la mort de ce dernier (12 avril I945). C'est lui qui ordonna de lancer la bombe atomique sur Hiroshima (août 1945).
Très lié aux milieux influencés par le C.F.R., il était un haut-gradé de la Franc-Maçonnerie : initié le 9 février 1909 à la Bellon Lodge n° 450 de Grandview, il fut Grand Maitre de la Grande Loge du Missouri dès septembre 1940 et il reçut le 33e et dernier grade de la Maçonnerie américaine à Washington le 19 octobre 1945.
Ses attaches avec la Grande Loge d'Écosse sont mentionnées dans le livre maçonnique "Transactions of the Missouri Lodge of Researche" (volume n° 17, 1960), qui fait état de sa qualité de Grand Représentant de la Grande Loge d'Écosse auprès de la Grande Loge du Missouri.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 06:30

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Un documentaire très intéressant montrant le rapport à l’argent sous un autre angle, superbement bien fait, facile à comprendre et criant de vérités. Les liens entre la rareté de l’argent (imposé par notre système monétaire), la compétition générale entre les hommes, la religion de la croissance imposée, et finalement l’exclusion de ceux qui ont des scrupules à écraser le voisin, sont d’une justesse à toute épreuve.


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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 18:04

Entretien avec Thierry Meyssan, journaliste français, à Beyrouth le 27 juillet 2010.Entretien avec Thierry Meyssan, journaliste français, à Beyrouth le 27 juillet 2010.


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Partie 1 : Le mossad et le 11 septembre, la politique russe et l’affrontement Medvedev/Poutine, l’Iran, la situation libanaise, l’évolution du Moyen-Orient.

 

Partie 2 : La France et le Moyen-Orient, le patriotisme, la théorie du pétrole abiotique et le cas BP aux USA, la campagne d’E&R « Pour un Chavez français ! », Chavez et le pétrole fournit aux USA, les élections présidentielles françaises de 2012.



 Partie 3 : Les armes climatiques et sismiques, Israël et le projet de reconstruire le temple de Salomon à la place de la Mosquée Al-Aqsa, l’Afrique du Sud, Medvedev contre Poutine.



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     "La lutte politique qui aboutit à la victoire d'un candidat, avec, par exemple 51% de l'ensemble des voix des électeurs, conduit à un système dictatorial, mais sous un déguisement démocratique. En effet, 49% des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi, et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature. Cette lutte politique peut aussi aboutir à la victoire d'un appareil ne représentant que la minorité, notamment lorsque les voix des électeurs se répartissent sur un ensemble de candidats dont l'un obtient plus de voix que chacun des autres considéré à part. Mais si l'on additionnait les voix obtenues par les « battus », cela donnerait une large majorité. Malgré cela, c'est celui qui a le moins de voix qui est proclamé vainqueur, et son succès est considéré comme égal et démocratique ! Mais en réalité il s'instaure une dictature sous des apparences démocratiques. Voilà la vérité sur les régimes politiques qui dominent le monde actuel. Leur falsification de la vraie démocratie apparaît clairement: ce sont des régimes dictatoriaux."   Mouammar KADHAFI

. "La démocratie directe, quand elle est mise en pratique, est indiscutablement et incontestablement la méthode idéale de gouvernement. Comme une nation, quelle que soit sa population, ne peut être rassemblée pour discuter, étudier et décider de sa politique, les sociétés sont détournées de la démocratie directe, qui est demeurée une idée utopique éloignée de la réalité. Elle a été remplacée par de nombreuses théories de gouvernement, telles que les assemblées parlementaires, les coalitions de partis, les référendums. Toutes ont conduit à isoler le peuple de l'activité politique, à usurper sa souveraineté, et à confisquer son pouvoir au profit d' « appareils de gouvernement » successifs et en conflit, qu'ils soient individu, classe, secte, tribu, Parlement ou parti."  Mouammar KADHAFI

. "La propriété pourrait bien changer de mains, le résultat serait le même: le travailleur demeure un salarié tant qu'il n'a pas été rétabli dans son droit sur sa propre production, et que celle-ci continue à être détournée au profit de la "collectivité" ou de l'employeur.La solution finale à ce problème consiste à abolir le salariat, par la libération de l'homme de l'asservissement dans lequel celui-ci le maintient." (Mouammar KADHAFI)

. "LE LOGEMENT est une nécessité pour l'homme et sa famille. Il ne doit appartenir à personne d'autre qu'à lui. Un homme n'est pas libre quand il habite une maison louée. En matière de logement, la politique suivie par les Etats a consisté à réglementer la location en bloquant ou en augmentant les loyers. La seule solution radicale et définitive est l'accession à la propriété. Dans la société socialiste, nul ne peut être maître des besoins de l'homme. Personne ne peut dans cette société, bâtir un logement autre que pour lui-même et ses héritiers. La maison de l'individu étant un de ses besoins fondamentaux, nul ne peut construire dans le but de louer."  Mouammar KADHAFI

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